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Face aux menaces symboliques, démocratiques et aux renoncements,
défendons le service public de l'art et la culture !
Texte du communiqué de la FACC - 28 novembre 2024
Voilà quatre années que la Fédération de l’Action Culturelle Cinématographique mobilise un terrain d’engagement maillant l’ensemble du territoire national et représente un pan essentiel de l’écosystème artistique et culturel du cinéma et de l' audiovisuel en France.
Sans les associations, les organisations publiques nationales et territoriales, les réseaux, les passeuses et les passeurs de cinéma, pas d’animation culturelle dans les salles, pas d’opérations d’éducation à l’image, pas de festivals de premier plan comme de rencontres culturelles de proximité autour de l'image, du documentaire de création comme des œuvres cinématographique émergentes ou patrimoniales les plus exigeantes, porteuses de la diversité et du renouvellement des esthétiques et des récits.
Nous sommes des passeurs, des créateurs, des représentants d'un écosystème culturel unique et aux côtés de nos compagnons des arts vivants, du patrimoine, du livre comme de l'ensemble des champs artistiques et culturels mais aussi de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche, de la santé, du social, nous nous alarmons de ce qui se trame, de la nature profondément politique de la catastrophe qu'il nous appartient collectivement de contrevenir.
Nous sommes des acteurs du cinéma et de l'audiovisuel.
Nous sommes partout sur les territoires et détenons un lien fort avec les publics. Notre action est au plus près du terrain.
Nous inventons, racontons et partageons des histoires. Nous éduquons les regards à la multitude des images qui conditionnent et emprisonnent les esprits. Nous favorisons l'émergence et le développement des artistes, nous diffusons leurs œuvres dans les festivals, les salles de cinéma comme dans les bibliothèques, les réseaux itinérants, au sein des associations d’éducation populaire ou des cinémathèques, en grande ruralité comme dans les quartiers prioritaires et partout, au plus près des classes dans les territoires à destination de millions de spectateurs et d'élèves de la maternelle à l'université.
Nous sommes conscients du monde, de ses vulnérabilités et nous souhaitons prendre toute notre part aux efforts nécessaires pour que notre société traverse au mieux l'époque. Nous n'ignorons rien des crises actuelles. Nous entendons en responsabilité prendre toute notre part à leur résolution mais à juste proportion de ce que nous représentons budgétairement dans l'ensemble du paysage des soutiens publics français. Et que ces efforts réclamés ne soient pas un nouveau prétexte pour nous démanteler et sans que l'effort exigé ne soit tel qu’il consiste à nous rayer de la carte.
Depuis plusieurs années, nous alertons les pouvoirs publics d'une catastrophe complexe, lancinante et multifactorielle que la polarisation et la simplification des discours brouillent à dessein rendant difficiles sa prise de conscience collective.
Pourtant la catastrophe est bien là et nous refusons de nous résigner.
Les dérives constatées ces dernières années ont déjà fragilisé structurellement nos organisations et délitent nos écosystèmes à l'instar de l'ensemble des services publics qui participent de la fabrique du commun dans notre pays et dont nous constatons la mise à mal. Et la liste des atteintes est longue : de la perte d'autonomie financière des collectivités, à la fragilisation du pluralisme des financements à destination de la culture garante de l'indépendance des organisations, en passant par les difficultés économiques des différentes branches du secteur frappés par les crises successives.
Le projet de loi de finances pour 2025 n’échappe pas à ce mouvement délétère, il l’amplifie et met davantage à mal les budgets des collectivités territoriales, ouvrant une nouvelle brèche fragilisant nos organisations et les politiques publiques que nous incarnons. Plus sournoisement, nous observons le déploiement de discours les plus outranciers et les plus aberrants comme les remises en cause les plus brutales. Ce qui relève depuis longtemps des discours les plus extrêmes ne rencontre que trop souvent un silence complice. Un à un les verrous du langage sautent, facilitant l’effraction politique déjà entamée. Ce que l’on fait au langage, à la vérité, à la représentation nous concerne. C’est en quelque sorte aussi de cela que nous faisons profession. Nous accompagnons les regards de la jeunesse et nous ne pouvons accepter cette défaite du politique et ces renoncements moraux, ces compromissions dont nous serons toutes et tous comptables.
L’art et la culture sont l’affaire de notre société entière. Avec plus 70 % des budgets du service public de la culture reliés à l’intervention des collectivités territoriales, la représentation nationale, les associations d’élus et le gouvernement n’ignorent rien de la situation. Il appartient à nos élus, il nous appartient encore d’étonner la catastrophe.
La culture est partagée, c’est une responsabilité commune, et personne ne devrait ainsi détourner le regard sur ce qui se trame dans les Pays de la Loire à l’avant-garde des dérives plus sombres.
La FACC condamne résolument cette nouvelle atteinte à l'exception culturelle et au modèle public que le monde entier nous envie. Nous apportons notre soutien total à la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle en cours dans les Pays de la Loire contre l’offensive brutale de l’exécutif régional.
En France, quelques grands principes forgent un modèle unique et commun où l'expression des idées, le pluralisme, la création, l'invention et la recherche, le partage et la transmission sont les piliers qui soutiennent et protègent nos libertés, défendent l'égalité et promeuvent le partage comme la solidarité.
Le monde dans lequel nous vivons, nous l'éprouvons jour après jour, est fragile. Ce qui nous fait le plus peur et ce qui nous abîme collectivement ce sont ces apprentis sorciers, tenants d'un libéralisme et d'un individualisme hors de contrôle complices passifs ou idiots utiles des extrémistes religieux, des idéologues et d'un fascisme dont la résurgence et la puissance aberrantes devraient inspirer l'horreur et réveiller toutes les consciences et raviver notre esprit de résistance et nos défenses démocratiques.
Ce qui nous attriste ce sont les temps qui passent au gré d'émotions de plus en plus polarisées, aller de clash en clash ne créé pas une société solidaire. Nous qui sommes au quotidien auprès de tous les publics, cet état du monde doit rassembler nos forces pour inventer les réponses avec tous les acteurs de la solidarité.
La menace que nous rencontrons est à la fois symbolique, systémique et démocratique.
Les décisions à venir vont avoir des conséquences lourdes sur des milliers d’emplois et sur l’ensemble du secteur culturel mais au-delà c'est le renoncement à liberté de création artistique, au pluralisme et à la diversité dans l'ensemble des territoires que nous refusons résolument.
Aux côtés de l'ensemble des organisations artistiques, culturelles et syndicales, en lien avec les élus territoriaux, la représentation nationale, le gouvernement et en particulier le ministère de la Culture et le Centre national du cinéma et de l'image animée, la FACC intensifiera son travail pour défendre la diversité, le pluralisme, soutenir le maillage territorial de la culture et rappeler le caractère essentiel du service public des arts et de la culture en faveur de toutes et de tous.
Ainsi, La FACC souhaite :
organiser en 2025 des assistes territoriales et nous comptons sur votre participation, votre vigilance, comme sur vos témoignages.
synthétiser et faire remonter les problématiques régionales de financement public de la culture, afin ce, afin d’intervenir.
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Aussi, nous appelons l’ensemble des adhérents, les sympathisants de la FACC et plus globalement, toutes les structures ou acteurs nationaux et territoriaux du cinéma et de l’audiovisuel. à nous rejoindre et à nous informer des dérives constatées au plan local.
Merci de faire remonter les conséquences dramatiques que les dernières décisions pourraient avoir sur vos fonctionnements ;
envoyez-nous un mail à l’adresse :
ACTION CULTURELLE CINEMA ET EDUCATION AUX IMAGES EN DANGER !
Alors que le 79e Congrès des exploitants vient de se clôturer, la FACC (Fédération de l’action culturelle cinématographique) souhaite s’exprimer sur la situation préoccupante de très nombreuses associations, structures nationales, régionales ou locales qu’elle représente.
Alors que le Département du Nord vient de suspendre son aide au dispositif «Collège au cinéma», nous tenons à rappeler que les dispositifs d’éducation aux images, s’ils représentent évidemment une contribution importante à la filière via les nombreuses entrées en salles de cinéma qu’ils induisent, portent avant tout une ambition culturelle pour la jeunesse sans équivalent dans le monde.
Cet ambitieux projet, citoyen et culturel, qui réduit les inégalités sociales entre les territoires et prépare les spectateurs et les créateurs de demain, est aujourd'hui mis à mal par des réformes au sein de l’Education nationale, par les désengagements de collectivités territoriales et par un risque de dérive du Pass culture qui pourrait à terme remplacer l’éducation aux images par sa simple consommation.
A l’occasion de nombreuses prises de parole, les dirigeants du CNC ont rappelé que le secteur de la diffusion et de l’éducation aux images était un chantier prioritaire, afin que toutes les œuvres puissent rencontrer les publics, partout sur les territoires. A cet égard, la FACC salue les annonces faites à l’occasion du dernier Festival de Cannes par le ministère de la Culture, visant à structurer et financer davantage les circuits itinérants, les festivals, et le développement du réseau des ambassadeurs.
Nous saluons la mise en place de ces premières mesures, qui se sont avérées plus que nécessaires pour ces structures fragilisées.
Mais nous alertons: ce plan ne doit pas être un aboutissement, mais un point de départ. Il ne suffira pas à combler le déficit de financement très conséquent de nos associations sur les territoires, alors que les besoins sont immenses, que les enjeux sociétaux sont dans tous les esprits et que nos associations œuvrent au quotidien au plus près des publics. Il faudra aussi permettre aux coordinations des dispositifs d’Éducation aux images de poursuivre leur indispensable travail de formation des enseignants et des élèves, alors même qu’elles bataillent déjà pour les maintenir sur leurs territoires. A cet égard, les annonces faites lors du Congrès des exploitants nous questionnent et nous inquiètent en ce qu’elles envoient un signal dangereux, laissant entendre que l’on pourrait imaginer des dispositifs au rabais, alors même qu’il faudrait les renforcer et les soutenir pour répondre aux enjeux de notre époque.
Au-delà des ajustements techniques et des mesures de sauvetage permanent, nous réaffirmons la nécessité de mesurer la contribution des activités d’éducation aux images et d’action culturelle à la filière du cinéma, et de mettre en place un plan national ambitieux de formation au regard et à la citoyenneté pour notre jeunesse.
La FACC vient de recevoir le soutien du FONDS NATIONAL POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA VIE ASSOCIATIVE. Trois rendez-vous régionaux seront proposés dès la rentrée de septembre 2024, afin d'échanger, de se former et de construire ensemble une stratégie autour de différents sujets de l'action culturelle cinématographique : le statut des intervenants, la question des médiateurs, l'éducation aux images.
CHARTE DE LA FACC
La FACC a rédigé une charte de l'action culturelle cinématographique, qui a été revue et adoptée lors de la journée du 30 novembre 2023.
La charte de la FACC a pour objectif de définir le champ des activités relevant de l'action culturelle cinématographique et de partager valeurs et objectifs communs..
La signature de cette charte conditionnera l'adhésion 2024 à la fédération.
Retrouvez l'intégralité des débats de la journée du 30 novembre 2023,
SUR L'ACTION CULTURELLE CINÉMATOGRAPHIQUE ET LE PASS CULTURE
La FACC a organisé, le 30 novembre 2023 à la Maison de auteurs – SACD - Paris, une journée d’ateliers et de débats autour de l’action culturelle cinéma confrontée au Pass culture.
La journée a réuni une centaine de personnes, en présence et en visio-conférence, autour de 5 intervenants :
Jean-Michel Lucas, militant des droits culturels, il fut professeurs d’économie, DRAC en Aquitaine, et observateur critique du Pass culture, notamment dans ses réponses aux questions du Sénat à ce sujet.
Elisa Germain Thomas, médiatrice 12/25 ans au cinéma Jacques Prévert de Gonesse, autrice d’un mémoire sur le Pass culture dans le cadre de son Master à la FEMIS
Fabrice Bassemon, directeur de l’association Clair obscur, portant le festival Travelling et la coordination de Lycéens et apprentis au cinéma pour la Région Bretagne
David Obadia, délégué général de l’AFCAE (Association française des cinémas Art et Essai)
Barbara Cornuaud, coordinatrice de dispositifs scolaires aux Ecrans, association territoriale Drôme Ardèche
Par action culturelle cinématographique, nous entendons tout ce qui touche à la diffusion culturelle des films et à l’éducation aux images. Il s’agit ici de soutenir les acteurs qui accompagnent les citoyens dans la lecture des images innombrables qui les entourent et de prôner une éducation populaire pour tous.
Nous affirmons que la diffusion culturelle des films et les projets d’éducation aux images font partie intégrante de la chaîne de fabrication et de diffusion du cinéma et de tout contenu numérique.
Nous affirmons que l’éducation aux images, accessible sur l’ensemble du territoire national, défend le principe de la démocratisation culturelle, l’accès à la culture cinématographique pour tous, la formation des jeunes face aux images, pour un regard critique et un développement des consciences des individus ou citoyens, ainsi que l’accompagnement des artistes d’hier, d’aujourd’hui et de demain dans la plus grande diversité des esthétiques, des formats et des supports. Ainsi, nous affirmons que la diffusion culturelle du cinéma et l’éducation aux images sont des maillons constitutifs de ce qui fait l’exception culturelle française.
C’est pourquoi, nous nous constituons en Fédération afin de rassembler tous les acteurs du secteur de l’action culturelle cinématographique.
L'Association promeut et s'applique les principes suivants : la liberté de conscience et la laïcité ; la non-discrimination, ce qui signifie que l'Association est ouverte à toute personne, , quels que soient son sexe, sa nationalité, sa condition sociale, son âge pourvu qu'elle partage l’objet de l'Association énoncés à l'article 2 ; le fonctionnement démocratique qui donne à chaque adhérent la possibilité de participer à l'Assemblée générale avec voix délibérative et d'accéder aux fonctions dirigeantes.